Les syndicats rendent les entreprises plus compétitives!

La consolidation du capital national est le leitmotiv des centrales syndicales.

En voici deux exemples: selon l’Internationale (sic) des services publics dont sont membres la CSQ, le SPGQ et le SFPQ:

C’est officiel! Toutes ces théories selon lesquelles la liberté syndicale serait un obstacle au développement sont fausses. Un nouveau rapport du BIT démontre l’existence d’un véritable lien entre les droits syndicaux et la rentabilité. Il montre également que la stabilité engendrée par les droits syndicaux améliore le volume d’exportations d’un pays. En étudiant 162 pays entre 1993 et 1999, le rapport révèle que les pays qui respectent les normes de travail s’en sortent mieux sur les marchés mondiaux.

Les syndicats du secteur public comme les autres sont fiers de se vanter qu’ils favorisent la rentabilité du capital qu’il soit public ou privé. Ils ne sont pas une entrave au développement du capitalisme mais de fervents collaborateurs qui assurent une stabilité dans la course aux profits, en empêchant ou en sabotant les luttes des travailleuses et des travailleurs.

L’autre exemple provient de la FTQ et des syndicats de l’industrie de l’aluminium au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ils ont publié une page entière d’annonce dans la revue Québec Science. À première vue, on dirait une publicité pour l’Alcan. Il y est mentionné que les coûts de production sont parmi les plus bas au monde et que "la rentabilité d’Alcan au Saguenay-Lac-Saint-Jean est nettement supérieure qu’en Chine." Voilà le travail des syndicats: mettre en compétition la classe ouvrière de différents pays et tenter d’assurer une stabilité dans la course aux profits des entreprises. L’internationalisme prolétarien, ils s’en foutent... ou plutôt ils tentent de le briser.

Steve