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Le refus de la nouvelle constitution européenne au référendum français du 29 mai est un événement important qu’il importe de bien comprendre. La construction de l’Europe répond à des impératifs économiques clairs. La classe dominante européenne a besoin de plus d’intégration économique pour augmenter le volume des échanges commerciaux et sa capacité de générer des profits. Elle a aussi besoin de diminuer ses coûts d’opération directs (les conditions de travail) et indirects (les programmes sociaux). Puisque le projet européen est un outil pour répondre à ses impératifs, la défaite du camp du oui à ce référendum n’arrêtera pas le processus en ce qui concerne ses objectifs principaux.
Cependant, des divergences existent sur l’étendue nécessaire et la stratégie à employer en ce qui a trait à la question de la restriction des conditions de vie et de travail du prolétariat européen. Pour des raisons économiques et historiques totalement différentes, le Royaume-Uni et les économies d’Europe de l’Est favorisent une offensive rapide et directe. Les États centraux, tout aussi convaincus du besoin de sabrer à larges brassées, craignent quant à eux la résistance d’un prolétariat plus combatif et prônent une approche plus graduelle et prudente. Il n’y a pas d’entente non plus sur la place particulière que l’Union Européenne (UE) doit occuper à l’intérieur des structures de l’impérialisme mondial. Alors que les États centraux reconnaissent et souhaitent que l’intégration économique amènent des conséquences politiques, d’autres États (notamment, mais pas uniquement le Royaume Uni) craignent les conséquences de la construction d’un nouveau pôle impérialiste. Ils estiment que la rivalité avec la superpuissance américaine est une stratégie perdue à l’avance et se donne plutôt comme mission de profiter au mieux de la situation actuelle.
Le rejet de la constitution par l’électorat français a crée un certain état de crise dans l’UE. Il est maintenant assez évident que les divergences concernant l’offensive contre la classe ouvrière européenne et la relation avec l’impérialisme américain ne pourront être esquivées très longtemps. Cependant, les nécessités économiques du capital continueront à pousser dans le sens de l’intégration et ce ne sont pas les machinations nationalistes et protectionnistes de la petite bourgeoisie britannique et française qui l’arrêteront. Il n’y aura pas de retour à l’état de dispersion politique et économique d’antan.
Pour le moment, il semble que le rejet de la constitution, vu comme symbole et tête de pont des politiques d’austérité, conforte la bourgeoisie des États centraux dans sa politique d’attaque graduelle et réfléchie contre son prolétariat. Au niveau politique et dans le rapport avec les États-Unis, il est toujours possible que des éléments essentiels de la constitution soient adoptés individuellement par le Parlement européen. Mais les questions en litige seront sans doute bloquées par un des camps bourgeois. Il est aussi tout à fait possible que les États plus attachés à une plus grande unité politique, se constituent en tant que noyau dur de l’Europe et concluent des ententes spécifiques et géographiquement limitées pour la réaliser.
Le refus de la nouvelle constitution européenne au référendum français du 29 mai est un événement important qu’il importe de bien comprendre. La construction de l’Europe répond à des impératifs économiques clairs. La classe dominante européenne a besoin de plus d’intégration économique pour augmenter le volume des échanges commerciaux et sa capacité de générer des profits. Elle a aussi besoin de diminuer ses coûts d’opération directs (les conditions de travail) et indirects (les programmes sociaux). Puisque le projet européen est un outil pour répondre à ses impératifs, la défaite du camp du oui à ce référendum n’arrêtera pas le processus en ce qui concerne ses objectifs principaux.
Cependant, des divergences existent sur l’étendue nécessaire et la stratégie à employer en ce qui a trait à la question de la restriction des conditions de vie et de travail du prolétariat européen. Pour des raisons économiques et historiques totalement différentes, le Royaume-Uni et les économies d’Europe de l’Est favorisent une offensive rapide et directe. Les États centraux, tout aussi convaincus du besoin de sabrer à larges brassées, craignent quant à eux la résistance d’un prolétariat plus combatif et prônent une approche plus graduelle et prudente. Il n’y a pas d’entente non plus sur la place particulière que l’Union Européenne (UE) doit occuper à l’intérieur des structures de l’impérialisme mondial. Alors que les États centraux reconnaissent et souhaitent que l’intégration économique amènent des conséquences politiques, d’autres États (notamment, mais pas uniquement le Royaume Uni) craignent les conséquences de la construction d’un nouveau pôle impérialiste. Ils estiment que la rivalité avec la superpuissance américaine est une stratégie perdue à l’avance et se donne plutôt comme mission de profiter au mieux de la situation actuelle.
Le rejet de la constitution par l’électorat français a crée un certain état de crise dans l’UE. Il est maintenant assez évident que les divergences concernant l’offensive contre la classe ouvrière européenne et la relation avec l’impérialisme américain ne pourront être esquivées très longtemps. Cependant, les nécessités économiques du capital continueront à pousser dans le sens de l’intégration et ce ne sont pas les machinations nationalistes et protectionnistes de la petite bourgeoisie britannique et française qui l’arrêteront. Il n’y aura pas de retour à l’état de dispersion politique et économique d’antan.
Pour le moment, il semble que le rejet de la constitution, vu comme symbole et tête de pont des politiques d’austérité, conforte la bourgeoisie des États centraux dans sa politique d’attaque graduelle et réfléchie contre son prolétariat. Au niveau politique et dans le rapport avec les États-Unis, il est toujours possible que des éléments essentiels de la constitution soient adoptés individuellement par le Parlement européen. Mais les questions en litige seront sans doute bloquées par un des camps bourgeois. Il est aussi tout à fait possible que les États plus attachés à une plus grande unité politique, se constituent en tant que noyau dur de l’Europe et concluent des ententes spécifiques et géographiquement limitées pour la réaliser.
En tout état de choses, il est clair que les nuances programmatiques divisant la bourgeoisie ne constituent pas un enjeu pour la classe ouvrière au point que celle-ci ait un intérêt à se mobiliser derrière une de ses fractions. Tout au long de la campagne référendaire, l’aile gauche du capital constituée par le Parti "communiste" français, par toutes les organisations trotskistes et "marxistes-léninistes", par les altermondialistes et par un bon nombre d’anarchistes, a tenté de mobiliser les travailleurs et les travailleuses derrière le camp, ultimement victorieux du non. Ce faisant, les forces gauchistes se sont retrouvé au coude à coude avec les éléments les plus rétrogrades et xénophobes de la bourgeoisie française. Elles ont sablé le champagne avec les Jean-Marie Le Pen et le vicomte Philippe De Villiers. Le débat sur la réorganisation de l’impérialisme en Europe n’est pas celui du prolétariat. Les attaques planifiées contre les conditions de vie et de travail ne se combattront pas dans les couloirs des parlements et sur les plateaux de télévision, mais dans les usines et dans la rue. La Gauche communiste, fidèle aux enseignements historiques du mouvement ouvrier, appelle les travailleurs et les travailleuses à développer leur autonomie et à multiplier les luttes et les grèves. Nous les appelons aussi à s’organiser en tant que force politique véritablement autonome, internationale et révolutionnaire. C’est uniquement ainsi qu’ils construiront un jour une Europe véritablement sociale, dans le cadre d’une humanité enfin unifiée et libérée des chaînes de l’exploitation capitaliste.
Le Groupe Internationaliste OuvrierNotes Internationalistes #05
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