Assemblée publique - Québec

Le 18 février, une cinquantaine de personnes ont participé à une conférence donnée par un membre du Groupe Internationaliste Ouvrier (GIO) dans la ville de Québec. La rencontre a été tenue dans le cadre des activités de l’Université Populaire, un forum politique régulièrement organisé par des camarades anarcho-communistes. Le thème de la réunion était "Comment lutter contre la guerre?". Quelques jours auparavant, 800 tracts d’invitation ont été distribués à une manifestation de 7000 personnes contre la guerre. Le tract expliquait que les causes du nouveau conflit sont dues aux rivalités inhérentes au mode de production capitaliste, maintenant à son stade impérialiste. Il concluait que le combat pour mettre fin à toutes les guerres doit se baser sur les luttes de la classe ouvrière et ne peut finalement être gagnée que par le renversement du régime d’esclavage salarié. Le militant du GIO a fait une présentation des positions internationalistes d’environ 30 minutes qui fut suivie d’une discussion très animée de deux heures. Les questions et les interventions portaient autant sur les habituelles interrogations sur un hypothétique renversement pacifique du capitalisme que sur les questions plus complexes sur la recomposition du prolétariat et l’état actuel de son niveau de conscience. Vers la fin de la discussion, il a été question d’actions directes de type minoritaires contre la guerre. Le militant du GIO, tout en convenant que des actions directes contre la guerre devaient certainement être envisagées, rappela qu’une certaine prudence contre l’aventurisme et le substitutionisme était nécessaire pour éviter la répression inutile et l’éparpillement activiste stérile. Nous avons conclut la soirée en réitérant que notre slogan, "Notre seule guerre, la guerre de classe" signifie que seule la mobilisation de la grande majorité de la classe ouvrière peut obtenir des résultats concrets et que cette constatation doit guider toutes nos interventions à venir. Pendant toute la rencontre, la discussion s’est tenue avec sérieux et respect. Les participants et les participantes étaient intéressés par notre point de vue et plusieurs se sont procurés des publications du GIO et du BIPR à la fin de la soirée. La majorité des personnes qui se sont exprimées ont souligné l’importance de la présence d’un courant classiste dans les mobilisations contre la guerre. Le GIO est décidé à contribuer à l’émergence d’un tel courant à Québec comme partout ailleurs. Des rencontres semblables se sont tenues dans d’autres villes et d’autres sont encore au programme. Nous invitons le lectorat du bulletin à nous contacter pour assister à une réunion dans votre localité. S’il n’y a pas de rencontre dans votre région, écrivez-nous pour faire en sorte qu’il y en ait une.

V.