Ni les élections, ni les journées d’action syndicales ne peuvent entraver la marche à la guerre et la dégradation continue de nos conditions de vie et de travail !

Nous publions ci-dessous le tract que nous avons diffusé lors de la journée de grève du 1er octobre

Les derniers mois ont été marqués par l’affligeant spectacle consécutif à la dissolution de l’assemblée nationale par Emmanuel Macron après la défaite de son parti aux élections européennes. Les injonctions à la responsabilité face aux extrêmes, les discours xénophobes ou au contraire les appels à la défense de la démocratie face à une menace fasciste fantasmée, les tractations, les jérémiades ensuite face au déni de démocratie, ont saturé l’espace médiatique, agissant comme une véritable diversion.

Ces apparentes oppositions ne sont en réalité que des divergences entre différentes fractions de la bourgeoisie française sur les manières de défendre au mieux le capital national, en aucun cas il ne s’agit de défendre les intérêts des travailleurs.

Nul doute que les partis de gauche, notamment les prétendus radicaux, chercheront dans les prochains mois à mobiliser en vue d’assurer leur victoire au cours des prochaines élections. On ne peut accorder le moindre crédit à leurs promesses. Quelque soit le gouvernement, c’est l’austérité qui nous attend, la poursuite des expulsions des sans-papiers et la répression pour ceux qui luttent. Les exemples de Syriza en Grèce ou de Podemos en Espagne en sont l’illustration. Qu’ils soient de droite ou de gauche, partout dans le monde, les gouvernements ont tendance à devenir de plus en plus autoritaires pour répondre aux exigences de la crise économique, des rivalités et des tensions impérialistes croissantes.

L’arrivée de la gauche au pouvoir ne serait ni un moindre mal ni un tremplin vers des luttes plus conséquentes, au contraire elle étoufferait les luttes et paralyserait notre classe. Nous ne pouvons pas davantage compter sur les directions syndicales et leurs sempiternelles journées d’action sans lendemain, le dernier mouvement contre la réforme des retraites l’a encore amplement démontré.

La seule issue possible se trouve dans la reprise de la lutte de classe. Après tant de décennies de contre-révolution et de pratiques collaborationnistes, de légalisme et de pacifisme, cela peut paraître difficile et incertain, mais nous n’avons pas d’autre choix.

Camarades, prolétaires,

Refusons les sacrifices qu’on veut nous imposer au nom de la santé de l’économie nationale ou de la compétitivité des entreprises et défendons de manière intransigeante nos intérêts de classe !

Ne comptons que sur nous-mêmes et renouons avec les méthodes de classe (grève sans préavis, sans durée prédéfinie …).

Organisons-nous par delà les catégories, l’âge, le sexe, les nationalités, cherchons à étendre et généraliser les luttes afin de créer le mouvement le plus vaste possible.

La période actuelle est pleine de dangers pour l’humanité, que ce soit la catastrophe écologique en cours ou les différents conflits armés menaçant de dégénérer en guerre généralisée. Ce n’est que par la reprise de la lutte de classe indépendante que nous pourrons nous y opposer.

Groupe Révolutionnaire Internationaliste
Monday, October 7, 2024