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Accueil ›Cent ans : Le congrès de Tours en 1920 et la naissance du PCF
Voilà cent ans des 25 au 31 décembre 1920, lors du congrès de Tours que la majorité des délégués de la SFIO votèrent l’adhésion à la IIIe Internationale.
Si le Parti communiste d'Italie se forme, un mois après en janvier 1921, sur une véritable scission franche d'avec les sociaux-démocrates pacifistes, opportunistes et parlementaristes, le Parti communiste français adhère aux positions de l'Internationale mais reste gangrené par une majorité parlementariste et opportunistes qui en prend la direction.
C'est une évolution dans des directions complètement opposées. Il faudra attendre plusieurs années pour que la fraction de gauche(1) arrive à la direction du PCF (de 1923 à 1924) avant d'en être rapidement exclue avec la bolchevisation des partis communistes puis leur stalinisation. Par contre, pour le PC d'Italie, c'est dès sa création que le parti est dirigé par sa Gauche qui a rompu de façon très nette avec les opportunistes de tous poils avant d'être marginalisé de la direction en 1924, puis exclue définitivement en 1926 à son IIIe Congrès à Lyon.
Au sein de la SFIO, un compromis a été passé entre une Gauche très faible (ses deux principaux porte-paroles, Fernand Loriot et Boris Souvarine sont en prison au moment du congrès) et le fort courant majoritaire provenant de l'ancien Parti socialiste. Ce courant était demeuré, au mieux, "centriste" pour ne pas dire "opportuniste". C'est ainsi qu'à ces débuts, le parti communiste est administré par un centre infesté par des opportunistes, peu ou prou "repentis" d'avoir trempé dans l'Union sacrée durant la guerre impérialiste.(2) Ses représentants les plus typiques étaient Frossard, conciliateur né et habile manœuvrier, et Cachin, ex-émissaire mandaté par le gouvernement français de la Défense nationale et chargé d'entraîner l'Italie dans la première guerre mondiale.(3)
Le PCF aurait pu être, dès sa création, un véritable parti communiste comme le PC d'Italie, si le Comité de la IIIe Internationale (CTI), qui avait relevé le drapeau de l'internationalisme prolétarien pendant la guerre, avait pu prendre sa direction.
Pour comprendre les enjeux de la création du PCF, il faut remonter à la première guerre mondiale impérialiste.
1 – Un bon démarrage : le Comité pour la IIIe Internationale (CTI).
Pour Souvarine, principal animateur de la tendance de gauche de la SFIO, la création de l’Internationale communiste en mars 1919 montre le chemin de la rupture d'avec les va-t'en-guerre sociaux-démocrates. Ainsi, il se place résolument dans le mouvement internationaliste engagé à Zimmerwald et Kienthal. De son point de vue, il fallait adhérer à l'Internationale communiste et à ses principes politiques. Les conférences internationales ont accéléré le mouvement en France contre la vieille social-démocratie opportuniste ayant trahi l'internationalisme prolétarien. Le 17 avril 1919, le Comité pour la reprise des relations internationales (CRRI- Comité regroupant les socialiste, des syndicalistes et des anarchistes opposés à la guerre) approuve la création de l’IC et décide d’y adhérer. C'est ainsi que, le 8 mai 1919, le CRRI décide de se transformer en Comité de la IIIe Internationale (CTI).
Absent de la direction du CRRI, qui à cette époque (fin 1918 - début 1919) comprenait des non-membres de la SFIO, Souvarine est cependant en relation étroite avec ses membres les plus en vue : Monatte, Loriot, Rosmer, etc.… A cette époque, Souvarine est toujours membre de la SFIO et de ce fait, il cherche à pouvoir écrire le maximum d’articles dans les organes du Parti socialiste pour gagner le maximum de camarades au communisme. Et c'est lui qui est à la manœuvre dès 1919. C'est à travers lui que l'on peut le mieux comprendre ce qui est survenu par la suite.
Ainsi, durant la première moitié de 1919 Souvarine ne s’oppose pas directement au Parti socialiste tout en soutenant partout où il le peut la nécessité de soutenir la Russie et sa révolution dans les différents organes de presse de la SFIO.
Il se décide enfin à rédiger sa lettre ouverte au Citoyen Frossard dans Le journal du peuple le 18 octobre 1919 dénonçant le fait que le « Parti socialiste se tait. » Est-ce que « la direction du Parti socialiste persistera-t-elle dans son mutisme… ? » Puis à l’automne 1919, pour mieux défendre la IIIe Internationale, il renonce à rester aux côtés de la fraction « centriste »(4) de Jean Longuet, Raoul Verfeuil et Paul Faure qui va fonder un Comité pour la reconstruction de l’Internationale (il s'agit de la IIème Internationale). Souvarine les appellera les « Reconstructeurs » par dérision. Alors que le Parti socialiste perd les élections nationales de novembre au profit de la fameuse chambre « bleu horizon », par contre, en son sein l’on constate une radicalisation vers la gauche. Le 11 novembre, il écrit à Jules Humbert-Droz « Nos idées font un bond prodigieux. » Il finit par donner son adhésion au CTI.
En parallèle, le CTI accumule des résultats positifs au sein de la SFIO. Au Congrès de Strasbourg en février 1920, le Comité obtient 4621 mandats avec la tendance des militants à se déporter de plus en plus vers la gauche. C'est alors que le Comité constate qu'il ne possède pas d'organe de presse digne de ce nom pour sa propagande politique. Le rôle de Souvarine est une fois de plus capital pour la création du Bulletin communiste comme organe du CTI.
Le premier numéro du Bulletin communiste précise dans son édito :
Il nous sera permis de conclure que notre thèse triomphera aisément quand il nous sera possible de la diffuser mieux et plus que nous l'avons fait jusqu'à ce jour. En d'autres termes, la tâche du Comité de la 3ème Internationale est de créer l'organe qui exprimera ses vues, formulera ses doctrines et surtout précisera ses conceptions. (…) Le Comité unanime l'a parfaitement compris, et a décidé la publication de ce Bulletin Communiste documentaire, en attendant de pouvoir créer un journal qui atteigne et pénètre facilement les masses ouvrières.
N°1, « La Troisième Internationale en France »
Le Bulletin deviendra ce que Lénine appelle, à propos d’un journal révolutionnaire, un organisateur collectif. Le Bulletin sera l’organisateur ouvrant la voie au futur Parti communiste.
Le Bulletin communiste deviendra l'organe du Parti communiste (S.F.I.C.) dès le numéro 50, le 10 novembre 1921. Souvarine en est son rédacteur principal ainsi que son directeur de publication. Le Bulletin communiste subsistera jusqu'en 1933, contre vents et marées le journal des oppositionnels et de Souvarine (5) alors que ce dernier avait déjà été exclu du PCF depuis 7 ans.
2 – Un parti communiste mort-né : une scission trop à droite.
Au congrès de Tours de la SFIO de décembre 1920 la scission se fait pour ceux qui veulent créer un véritable parti communiste. Mais, les principaux membres du CTI sont absents du congrès et en prison pendant ce congrès. Le CTI en devenant une force s'était attirer les foudres de l’État. Aux mois d’avril/mai, des arrestations ont lieu parmi les militants qui se revendiquent du communisme révolutionnaire. C'est à dire les militants du CTI et ceux des groupements qui "se dénomment, l’un "Parti Communiste", l’autre "Fédération des Soviets", comme l’écrivit Souvarine. Les principaux dirigeants du CTI – Monatte, Loriot, Monmousseau et Souvarine sont mis en prison sur l’inculpation de "complot contre la sûreté de l’État" et même pour Loriot, en vertu des lois scélérates de 1893-94, de "provocation au meurtre, au pillage, à l’incendie". De ce fait les véritables discussions n'ont pas lieu pour déterminer les orientations politiques du nouveau parti.
Cela laisse le champ libre aux « reconstructeurs » qui freinent des quatre fers pour soutenir pleinement la révolution soviétique et adhérer à l’IC et plus prosaïquement, faire le maximum pour que ne s’expriment pas la solidarité pleine et entière avec les inculpés.(6) Nous retrouvons ainsi dans le Bulletin Communiste, toute une série d’articles dénonçant la politique opportuniste, parlementaire, pleine de faux semblants, de paroles creuses des reconstructeurs. Souvarine résume la situation dans le Parti socialiste par cette formule lapidaire : "C’en est assez du révolutionnarisme en paroles et du réformisme en actes".(7)
L'unique avancée consiste donc en la création d'un nouveau parti rattaché à l'IC. Pas plus, pas moins !
La direction reste entre les mains du « centre », avec Frossard, qui se maintient au poste de secrétaire général, et Cachin, à la direction de l’Humanité. Cachin et Frossard ont soutenu l’adhésion à l’IC pour suivre le courant plus que par conviction. Après la scission, ils mènent une résistance passive à la transformation du parti. La direction du parti ne s’oppose pas ouvertement aux décisions de l’IC. Elle les accepte en parole, mais ne les applique pas, elle traîne des pieds, gagne du temps, et couvre systématiquement ceux qui attaquent publiquement les résolutions de l’IC.
Souvarine reconnaît la différence de clarté politique entre le PCF et le PC d'Italie en rendant compte de la création de ce dernier, il écrit d'ailleurs dans le Bulletin communiste numéro 4 du 7 janvier 1921.
La scission comporte par-dessus tout comme résultat salutaire la formation d'un parti de classe intransigeant, apte à orienter le mouvement révolutionnaire vers la conquête du pouvoir politique et la dictature du prolétariat (…) Le vieux parti conserve les deux tiers des effectifs d'avant Livourne. Mais il conserve aussi sa faiblesse : un état-major pusillanime dont les masses se détourneront de plus en plus à mesure que s’approcheront les solutions révolutionnaires.
Pour continuer l'approfondissement politique d'abord sur l'évolution du PCF puis de ses courants de gauche qui ont tous été exclus, nous renvoyant à la publication intégrale du Bulletin communiste sur le site - Fragment d'histoire de la gauche radicale : archivesautonomies.org et à la lecture du livre Envers et contre tout ( Éditions Ni patrie ni frontières) qui rend compte de l'évolution de tous les groupes oppositionnels en France de 1927 à 1939.
De même nous publions ci-après : Cent ans après Livourne, un article vivant d'Onorato Damen de 1971 sur la création du PC d'Italie qui a l'immense avantage d'avoir été écrit par un participant à ce Congrès.
M.O.(1) Représentée principalement par Souvarine, Rosmer, Monatte et Treint.
(2) La direction du Parti socialiste a soutenu les différents gouvernements d’Union nationale, ses parlementaires ont voté les crédits de guerre et enfin, après les premiers mois de guerre, les divers gouvernements ont comporté des ministres socialistes.
(3) Envoyé en Italie pour remettre à Mussolini (alors membre du PSI) de l'argent afin qu'il publie un journal chauvin appelant à l'entrée de l'Italie dans la guerre aux côtés de la France. C'est ce même Cachin qui se vantait d'avoir pleuré de joie lorsqu'il a vu le drapeau français flotter à nouveau sur Strasbourg en 1918.
(4) Il y a donc à la SFIO, une droite conciliatrice et peuplée d'anciens socialistes d'Union sacrée, un « centre » qui tente de concilier les deux tendances qui s'affrontent, et une « gauche » contre la guerre et qui veut à adhérer au communisme et à l'IC.
(5) Il est important de souligner que Souvarine a pu jouer un tel rôle dans la création du PC parce qu'il était complètement en adéquation avec la majorité des révolutionnaires de l'époque. Ainsi, il ne s'agit pas de sacraliser un individu. Il faut rappeler qu'après la deuxième guerre impérialiste, il a été « aidé » par la CIA. Mais il s'agit d'une autre histoire.
(6) Cf. : l'article "Loyauté des Reconstructeurs", Bulletin Communiste n°17.
(7) Cf. : l’article "Le Conseil national socialiste", Bulletin Communiste n°16.
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