Depuis plusieurs mois, un collectif de travailleurs et de travailleuses en situation irrégulière sur leur statut d'immigration demande à ce que leurs enfants aient droit, comme tout enfant, à l'école primaire et secondaire, supposément gratuite et obligatoire pour tous les enfant de moins de 16 ans. Quelques progrès on été arrachés grace à la lutte de ce collectif, mais beaucoup reste à faire.

Le refus obstiné et raciste dont ont fait preuve les gestionnaires de la CSDM est une insulte au droit fondamental à l'éducation que tous les êtres humains devraient avoir, peu importe dans quelle case de paperasse administrative la bureaucratie de l'État le range.

Cette lutte a aussi lieu pendants que le Parti Québécois tente, avec sa charte sur la laîcité, de faire oublier ses mesures d'austérité en stigmatisant les immigrants, principalement ceux issus de la poplulation musulmane. Cette chartre est non seulement une diversion, mais aussi une tentative particulièrement ignoble de diviser la classe ouvrière.

Nous ne pouvons que condamner toute tentative, autant de la bourgeoisie que des bureaucrates ''nationalistes de gauche'' de diviser notre classe, la classe ouvrière, entre immigré-e-s et ''québécois et québécoises de souche'' entre immigré-e-s légaux et illégaux. Nous avons bien plus en commun avec un travailleur ou une travailleuse sans papiers, qu'avec un Pierre Karl Péladeau, qu'avec un Guy Laliberté ou un quelconque Jacques Villeneuve, élevés et nés dans le ''petit Québec catholique blanc francophone et riche''. Nous nous levons aux mêmes heures impossibles, nous prenons les mêmes transports en commun, nous vivons les mêmes angoisses en fin de mois par manque d'argent, nous subissons les mêmes patrons autoritaires et méprisants, les mêmes mesures d'austérité, le même chômage, les mêmes accidents de travail, bref la même exploitation, la même souffrance imposée par le système capitaliste et la bourgeoisie.

La lutte contre le racisme et la xénéphobie ne peut être qu'un cuisant échec si elle se résume à répéter at nauséam le chapelet libéral sur la tolérance et ''l'intégration''. La seule solution au racisme, c'est la lutte de classe, la solidarité avec nos camarades travailleurs et travailleuses de partout à travers le monde dans la défense de nos aquis et pour le renversement de l'ordre social capitaliste.

C'est pour cela que, le Groupe internationaliste ouvrier appelle à la solidarité active avec cette lutte, et avec toute lutte pour les droits des prolétaires discriminés pour leurs origines nationales, la couleur de leur peau ou leurs appartenances religieuses.

Ces derniers temps, on a beaucoup entendu parler d’accessibilité aux études et de gratuité scolaire. Pour nous, internationalistes, l’accessibilité à l'éducation, c'est de la garderie à l'université, la gratuité intégrale, les frais, le matériel, les repas, le logement, le transport pour toutes les personnes, peu importe leur pays d’origine, peu importe leur statut d'immigration. L'éducation pour tous et toutes, avec ou sans papiers!