Courrier

Le recul récent de Charest sur les subventions à 100% accordées aux écoles privées sionistes est à mettre en rapport avec les coupures dans le secteur public de l'Éducation. André Pratte, éditorialiste à gage du journal La Presse, l'avait averti très crûment avant son recul, en écrivant:

Mais elle [la subvention] aura laissée des marques qui risquent d¹empoisonner bien des débats au cours des prochains mois, Chaque fois que le gouvernement dira non à une demande de fonds supplémentaire, on entendra: "Pourtant, vous en aviez pour les écoles juives!"

C'est la vraie raison du recul de Charest. Les lois 30 et 31, contre la classe ouvrière, passées à l'automne 2003 n'ont pas suscité l'ire des éditorialistes bourgeois. Leurs commentaires vont toujours dans le sens que les coupures doivent se faire selon le consensus État-patronat-syndicats. Ce processus a inspiré l'Allemagne ainsi que les gouvernements péquistes. Un véritable recul aurait été la coupure des subventions aux écoles privées mais c'est le contraire qui a été fait par tous les gouvernements. Entre 1999 et 2004, les écoles privées ont vu leurs effectifs augmenter de 14 % alors que leurs subventions ont augmenté de 20%. Durant la même période les écoles publiques, avec une augmentation de leurs effectifs de 9% ont vu leurs subventions augmenter de 9%. Quand il s'agit de couper dans le secteur public, la bourgeoisie est toujours solidaire, malgré les débats que ça suscite en son sein sur la forme que cela doit prendre.

Charly