Le 1er mai

Journée internationale de lutte du prolétariat contre son exploitation, contre le système capitaliste sous toutes ses formes

Institué en hommage aux “martyrs de Chicago”, militants ouvriers condamnés à mort et exécutés par l’“état le plus démocratique du monde”, le 1er mai a souvent été la cible des forces armées de la bourgeoisie, y compris les plus “démocratiques” comme en témoigne le massacre de Fourmies, en 1906 dans le Nord de la France.

Cependant, ils ont vite compris qu’il était plus profitable de dévoyer la lutte des travailleurs, de la diriger dans des impasses ou même de pousser le prolétariat à défendre, au non du “moindre mal”, ses propres exploiteurs.

Ainsi sommes-nous appelés aujourd’hui, à transformer notre journée internationale de lutte, en une journée de soutien à la “démocratie”. On nous demande de nous rassembler avec nos patrons, avec ceux qui nous gouvernent depuis toujours, contre le fascistoïde Le Pen, qu’un vote aberrant a placé au second tour. Personne ne veut de ce monsieur, du parti de la guerre civile, de l’attaque frontale contre les conditions de vie et de travail des travailleurs, de la répression à outrance, de l’union sacrée contre les “étrangers”.

Il n’a pas compris qu’il devrait se tenir “en réserve”, prêt à être utilisé selon les besoins du vrai pouvoir: la bourgeoisie. Hitler fut bien battu en 1932 contre le maréchal Hindenburg, soutenu par toutes les forces politiques de gauche comme de droite. Il fut pourtant appelé au pouvoir l’année suivante, quand la bourgeoisie allemande, poussée à bout par la crise, décida de se lancer dans une tentative désespérée, sauvagement sanglante, pour reconquérir des marchés.

Aussi, ne nous faisons pas d’illusion. Aujourd’hui unie contre le “danger fasciste”, la bourgeoisie qui nous demande de manifester avec elle, demain selon ses propres nécessités, peut-être prête à utiliser n’importe lequel des “diables” dénoncés maintenant.

Seul a toujours compté, compte et comptera la force du mouvement des travailleurs, son degré d’autonomie par rapport aux nécessités de la bourgeoisie, sa capacité à affirmer son propre projet historique: le communisme. L’abolition du capitalisme ( argent, travail salarié, marchandises), la destruction de l’Etat bourgeois qui le soutien.

Camarades,

Ce n’est pas derrière les forces de la bourgeoisie que l’on combat le fascisme. C’est en luttant contre toutes les tendances du capitalisme, ce système monstrueux qui n’est capable que d’engendrer des monstres. Seul le prolétariat mettra fin au cauchemar capitaliste.

La classe ouvrière doit former son organisation révolutionnaire, indépendante de toutes les tendances du capitalisme.

Regroupons-nous pour jeter les bases du parti international du prolétariat!

Raz de marrée fasciste? Raz de marrée anti-fasciste?

Non! Lutte de classe!